lundi 9 juillet 2007

Un week-end à Quiet Lake et Jackson Lake

On se retrouve le vendredi 10 juillet avec un autre écrivain. Désole le style d’écriture va changer car je ne possède pas les qualités d’écritures a Matthieu, vous ne m’en tiendrez pas rigueur.
Apres avoir loué sans problèmes une voiture jeudi soir, nous partons pour Whitehorse acheter les derniers nécessaires (surtout pour la pêche).
Nous voilà sur l’Alaska Highway direction la South Canol Road et Quiet Lake. On passe devant un énorme lac : March Lake, qui est la source ‘’officielle’’ du fleuve Yukon.
Apres un dernier ravitaillement de mazout à Jonhson Crossing, près de la Teslin River (le lieu de départ de notre futur descente du fleuve Yukon), on s’engage sur la South Canol Road. Pour la petite histoire, cette route a été construite afin d’installer un gros pipeline entre l’Alaska et le Canada mais ce projet n’aboutira jamais.
Le paysage est magnifique, on traverse de multiples petites rivières et en plus on est loin de tout, juste nous et la nature. La piste est relativement saine mais comporte quand même quelques embûches à éviter. De plus, on a loué une voiture et non un 4X4 donc Matthieu roule très prudemment : il n’a pas le goût de la vitesse comme moi.
Mais là, au 25ème kilomètre, un énorme moose s’engage sur la route. Matthieu freine puis donne un coup de volant pour l’éviter. La voiture commence à glisser, elle heurte le fossé et on fait un tonneau : le cauchemar. Nous nous retrouvons quand même à l’endroit, choqués tous les deux. On s’extirpe tend bien que mal de la voiture.
Bilan : il n’y a que de la tôle froissée, le moteur fonctionne mais la voiture est embourbée. Je calme Matthieu tant bien que mal. Qu’est ce que l’on va faire, la première ville est à 120 km et le premier homme à 25 km, de plus personne ne passe sur cette route.
On change tout d’abord la roue arrière qui a crevé puis on s’affaire à sortir la voiture en la soulevant avec le cric et en soutenant les roues bloquées avec des troncs d’arbres pour ne pas quelles s’enfoncent à nouveau.
Au bout de deux heures d’efforts acharnés la voiture est enfin sortie, soulagement !!
Matthieu ne voulant plus conduire, je décide de prendre le volant. Je l’avoue, pas du tout rassurer et encore choqué. (En plus j’ai mal à la hanche et au poignet mais je ne dis rien à Matthieu pour ne pas l’inquiéter). Passage a proximite de Murphy Creek, le nom est evocateur.
On décide quand même de partir vers le lac croyant que c’est peu loin.
5 km passent, j’aperçois une tache noire. Stupeur, à 50 m devant la voiture, un grizzly rode. Je suis mort de peur. On hésite à sortir pour prendre l’appareil photo dans le coffre puis finalement on renonce (après avoir fait marche arrière d’une centaine de mètres). Il s’en va peu après nous laissant la route libre. Quelle journée de fou !!!
La route est longue et semée d’embûches, je suis crevé et Matthieu ne dit rien. A minuit et demi on arrive enfin au camping au bord du lac, on mange un bout et on file au lit content d’être encore en bonne santé.
Le réveil du lendemain est difficile, est ce un rêve ? Non !!!!!!!!
On pêche quand même le lac mais sans résultat. Dépité de notre aventure nous décidons de rentrer à Whitehorse : une longue route nous attends. Nous arrivons le soir à la pisciculture, on mange un bout et au lit.
Samedi matin nous décidons d’aller rendre la voiture. Le loueur est très compréhensif, après une déclaration au poste de police de Whitehorse, Matthieu ne paye que 250 dollars de franchise. Ouf !!!!
De plus, il peut encore louer une voiture s’il a besoin, mais on décide de retrouver le stop, c’est plus sûr.
Samedi midi, départ en taxi pour Jackson Lake qui possède de bonnes possibilités de pêches d’après les locaux, de plus Matthieu ne le connaît pas. La route se passe bien, à part que le taxi roule comme un fou et que je ne suis pas très rassuré.
Le lac est magnifique, il y a des gobages de partout. Je gonfle le float tube et Matthieu décide de prospecter à pieds. On fait plein d’ombre ( entre 10 et 35 cm) dont trois gros que nous gardons pour le repas du soir. Matthieu se casse les dents sur les Whites fishs (corégone), on n’arrivera pas à en attraper un seul de tout le week-end : pire que les ombres de la rivière d’Ain.
On a trouvé une place de campement parfaite sur une avancé de terre dans le lac ce qui nous donne une vue magnifique. On mange, et je pêche mes derniers poissons à 00h30(je suis sûr qu’a la lecture de ces lignes, tous les pêcheurs rêvent d’un coup du soir comme ça)
Une seul chose vient troubler notre tranquillité : des jeunes qui campent ont mis de la musique sur la rive d’en face, la poisse. A 00h tout s’arrête, soulagement !!!!!!!
Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner, Matthieu part se balader et moi bien sur, je repars à la pêche.
On compte encore un grand nombre de captures. A midi la pluie arrête la pêche pendant une heure, juste le temps de nous tremper.
L’après midi un aigle, le même qui voulait piquer notre repas hier soir, veut cette fois prendre le poisson qui se trouve au bout de ma ligne. Il passe à un mètre seulement au-dessus de ma tête plusieurs fois, impressionnant, je panique !!! Heureusement, il s’enfuit après que j’eu poussé de nombreux cris. Avec cette pêche miraculeuse, on oublie l’heure, c’est déjà 15h15 et il faut replier, dommage !!!
En retournant au lieu ou nous avons rendez-vous avec le taxi, on reçoit une grosse averse de grêle. Le taxi arrive enfin à 16h25 et nous rentrons à la pisciculture exténués.
Une nouvelle semaine de travail nous attends, la galère !!

Pierre.


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